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ثقافة Tahia ya Didou de Mohamed Zinet : Retour sur un film algérien culte, sur son avant-gardisme, ses filiations, sa renaissance et l’arbitraire de la censure

نشر في  24 أفريل 2024  (12:02)

Revenir sur un film 50 ans après sa réalisation, un film qu’on croyait perdu à jamais et dont on a retrouvé les négatifs -abîmés- par hasard dans un tiroir de la Cinémathèque d’Alger, reconstruire son histoire, se passionner pour ses images, expliciter son récit, chercher ses filiations, n’est-il pas un acte cinéphilique par excellence ?

C’est au cours du deuxième cycle de projection-débat « Acteurs et actrices de la cinéphilie au Maghreb » organisé par l’IRMC et le CNRS le jeudi 18 avril 2024 à la salle le Quatrième Art qu’a eu lieu la projection d’une copie récemment restaurée du film « Tahia Ya Didou » du réalisateur algérien Mohamed Zinet suivie d’un débat autour de ce film réalisé en 1970 en réponse à une commande faite par la commune d’Alger et qui fut très peu projeté suite à son retrait de la salle de cinéma l’Algéria après deux jours seulement de projection mais qui devint un film culte malgré tout.

Nous rapportons, dans un geste cinéphilique, les différentes interventions qui ont eu lieu lors du débat afin de contribuer à la diffusion d’un « savoir » qui s’est construit autour du film à partir de la présentation assurée par l’historienne et cinéphile Kmar Ben Dana qui expliqua que cette deuxième session autour de la cinéphilie continue à explorer cet élan de curiosité pour le cinéma et la manière dont le cinéma -avec les autres arts-, peut devenir un terrain pour les débats, pour les interactions sociales et politiques et comment les sociétés ex-colonisées qui ont repris le cinéma qui est à la fois art et industrie finissent par inventer un art, une industrie, des méthodes qui constituent une culture au sens large du terme c'est-à-dire des schèmes de pensées, des formes d'intervention qui sont propres et qui doivent être étudiés dans des contextes de société.

Par ailleurs, Ben Dana s’est interrogée sur la façon dont les États maghrébins ont été des acteurs de la cinéphilie. « En effet si les États ne contrôlaient pas complètement cette cinéphilie, il y a une périodisation à faire : Quand est-ce que les États étaient peu inconscients ou naïfs à l’égard de la production cinématographique ? Quand est-ce qu'ils ont commencé à être un peu plus méfiants, puis à tout fermer. Après, ils ne sont plus dans une logique de censure, ils font de la restauration.  Maintenant les pouvoirs politiques de ces époques passées sont partis et on peut voir ces films dont certains sont devenus des œuvres d'art ».

Un film retiré après deux jours de projection

L’invitée algérienne de la rencontre Jalila Kadi Hanifi commence par apporter des éclairages sur « Tahia ya Didou », en rappelant que le réalisateur Zinet a été acteur de cinéma et de théâtre, qu’il a joué dans « Les trois cousins » de René Vauthier et qu’il est né en 1932 et décédé en 1995, que son film « Tahia ya Didou » a été réalisé en 1970 puis présenté à Alger en 1971. « Le film est resté deux jours uniquement à l'affiche au cinéma l'Algéria avant sa disparition ! Tout un destin vraiment triste pour ce petit bijou. Au départ, c'était une commande de la commune d'Alger d'un film de propagande. 

Dans le film, il y a Momo le poète que tout le monde connaît, Momo le poète de la Casbah qui était un grand ami à Mohamed Zinet qui joue lui-même un rôle (on le voit dans la séquence du restaurant avec le couple de français qui reviennent à Alger). On a donc affaire à Alger en 1970, soit 8 ans après l'indépendance, une ville qui panse un peu ses blessures ». Jalila Kadi Hanifi rajoute : « C'est un film qu'on a très peu vu en Algérie malheureusement.  Il a été retrouvé par hasard dans un tiroir quelque part dans la Cinémathèque d'Alger dans un état très abîmé donc il a été repris puis restauré. La copie que le CNCA nous a remis est l'un des premiers DVD sorti après cette restauration ».

Un film de cinéphile et qui va devenir un film pour cinéphiles

De son côté, Meryem Belkaïd, professeure associée en études francophones et postcoloniales à Bowdoin college aux Etats-Unis, a noté que « Tahia ya Didou » est un film « qui a été à la fois très peu vu et en même temps tout le monde a l'impression de l'avoir vu. Les gens l’ont généralement vu sur Youtube avec une qualité atroce. C'est un film de cinéphiles, il y a une sorte d'amour de ce film chez les cinéphiles algériens qui le voient malgré la qualité de la copie et c'est un film qui va beaucoup influencer des cinéastes algériens qui vont s'inspirer de plusieurs scènes tels que Lamine Amar Khodja, Hassen Ferhani, et d'autres réalisateurs qui expriment du respect pour Mohamed Zinet qui est lui-même cinéphile. C’est un film de cinéphiles et qui va devenir un film pour cinéphiles ».

Une censure arbitraire 

Meryem Belkaïd ajoute ce qui suit : « Il y eu un autre film de Farouk Beloufa qui s’appelle « Insurrectionnel » qui a été monté, remonté, la censure étant un arbitraire, c’est très difficile de rentrer dans la façon de penser des instances de censure. Pour « Tahia ya Didou », il semblerait que ça soit une personne qui avait en tête une forme de récit classique et qui n’a peut-être pas eu la sensibilité de comprendre la beauté poétique du film. La sociologue et critique de cinéma algérienne Mouni Berrah dit qu’il y a deux branches de cinéma algérien : une première nationale, nationaliste, officielle, glorificatrice et les exceptions dont fait part « Tahia ya Didou ». C’est peut-être ça qui a fâché la censure, mais cette dernière se tire une balle dans le pied car à chaque fois, elle crée un mythe et il y a des gens qui aiment le cinéma et qui vont chercher ces films et les trouver dans de vieux tiroirs, les restaurer. Peut-être que pour « Insurrectionnel », il y aura un jour un nouveau récit qui va paraitre sur cette censure. Le mythe de « Tahia ya Didou » est né dès le titre, Didou est un diminutif de Rachid, il renvoie aussi à « Tahia el Jazeir », qui dit que le héros c’est le peuple, c’est vraiment ancré dans les imaginaires, un algérien saura que c’est un film ».

Un film précurseur qui ne rentrait pas dans la mouvance du cinéma de glorification

De son côté, le réalisateur khaled Barsaoui a déclaré qu'il a eu « la chance de voir ce film à Alger quand j'étais étudiant et c'était grâce à la Cinémathèque. On a été très peu à l'époque qui ont eu la chance et le loisir de regarder ce genre de films. Ce n'est pas un film qui rentrait dans la mouvance du cinéma algérien de l'époque qui était un cinéma de glorification de la Révolution, d'histoire, etc. C'est un film précurseur, il annonçait à mon avis Omar Gatlato, qui prenait à contre-pied tout le cinéma algérien de l'époque. Il précursait aussi Farouk Beloufa et son film « Nahla » hélas très peu connu. Ce film est une revanche sur le cinéma officiel avec beaucoup d'autodérision très chère aux Algériens. C'est un film noir sarcastique, une sorte de Hara-Kiri à l'époque ! Il fallait se mettre en tête que l'Algérie venait de se libérer, à peine 8 ans de l’indépendance et les blessures étaient encore trop ouvertes. C’est un film de commande, institutionnel, et en fait c’est un film illégitime, le conseil municipal voulait un film de promotion, publicitaire, et là c’est une autopsie d’un avortement annoncé. Il est illégitime aussi car Zinet n’a jamais été considéré comme cinéaste, il est acteur, et a joué au théâtre, dire qu’il a fait peur à certains, c’est sûr, très peu de gens l’ont vu. L’intérêt du film est maintenant historique, cinéphilique ». 

Un film dont la forme ressemble à s’y méprendre aux tentatives les plus contemporaines du documentaire d’aujourd’hui

Evoquant la modernité du film et la sélectivité de la mémoire cinéphilique, le critique Ikbal Zalila a émis la lecture suivante : « Tahia ya Didou est un film dont la forme ressemble à s’y méprendre aux tentatives les plus contemporaines du documentaire d’aujourd’hui. Il y a une hybridation qui est très à la mode aujourd'hui que Zinet fait en tant que geste libre d’artiste. Il ne se formalise pas de ces questions documentaires/ fiction avec des narrations en accolade, avec un travail sur le rythme qui est absolument déroutant. C’est un film qui est d’une très grande modernité par rapport à l’époque. Il me semble qu’il n’a pas été compris et que ceux qui l’ont compris parmi les cinéastes ont en eu peur justement parce que Zinet est allé très loin par rapport à ce qui se faisait en Algérie. Je ne suis pas complotiste mais j’ai l’impression qu’il y a eu une sorte de conjuration et de convergences d’intérêt entre un pouvoir qui voyait en ce film une sorte d’objet un peu dingue qui ne correspondait pas au cahier de charges établi à l’avance et puis des cinéastes qui étaient beaucoup plus dans un cinéma idéologique de premier degré ». Zalila poursuit en disant que « l’idée de la postérité, c’est-à-dire comment « Tahia ya Didou » et « Nahla » qui sont des films qui ont été très peu vus et qui sont des films exigeants par rapport à un spectateur ordinaire se transforment en tant que films incontournables pour les cinéphiles de la génération d’après. S’il y a un père du cinéma algérien, c’est plutôt Zinet et peut-être aussi Beloufa, il a quelque chose chez Zinet qui correspond à des gens comme Lamine Ammar Khodja ou bien comme Jamil Beloussif, qui ont un peu cette verve de l’Algérie de la rue avec beaucoup d’auto-dérision, beaucoup d'humour. Dans le cinéma maghrébin, il y a ce film et celui de Derkaoui “De quelques évènements sans significations”, il y aussi peut-être « Chargui » de Moumen Smihi qui est un film qui est très avant-gardiste par rapport à son époque. En Tunisie, il y a eu « Mokhtar » de Sadok Ben Aicha et « Khelifa Lagraa » de Hamouda Ben Halima qui sont des films qui ont probablement dérangé à leurs sorties parce que pas facilement classables et puis pas nécessairement idéologiques, ils ne sont pas dans une sorte de discours soit aligné sur la propagande officielle, soit dans une sorte de contestation de l’ordre établi. C’est intéressant de voir que la mémoire cinéphilique garde aussi un cinéma différent. Je pense que notre rapport à nos cinématographies nationales respectives est extrêmement problématique. L’idée c’est qu’on a beaucoup de mal à assumer notre histoire qui existerait de manière parcellaire, qu’on ne connait pas nécessairement comme le sort d’un grand film comme celui-là ».

Ça se fabrique une œuvre d’art et c’est assez complexe

Interagissant avec le cinéphile Karim Zarrouk qui estima que si ce film a disparu, c’est peut-être parce ce qu’il n’est pas si important que ça dans l’histoire du cinéma algérien, Kmar Ben Dana rétorqua que « Les œuvres d’art arrivent dans des contextes qui font d’elles des œuvres d’art. Ça se fabrique une œuvre d’art et c’est assez complexe, pourquoi La Joconde est devenue cette œuvre devant laquelle tout le monde s’ébahit aujourd’hui; quels sont les passages ou les chemins par lesquels l’œuvre arrive à un certain degré de notoriété et ce qui est important c’est qu’on pourrait poser une question, c’est que dans ce monde de l’image aujourd’hui, de prolifération des copies, de la production cinématographique, qu’est ce qui va rester à l’humanité de tout ce qui se produit aujourd’hui?»

Sur la liberté de circulation des œuvres d’art et de faire un cinéma différent

 Hichem Ben Farhat, président du ciné-club de Tunis estima aussi que « L'importance de ce film et de ce débat -sans aller dans le nihilisme de dire que tel film n'est pas important- réside aussi dans la possibilité de parler de la liberté de faire circuler les œuvres d’art. C'est aux historiens, aux cinéphiles, aux chercheurs, de trouver cette importance et ne pas laisser le choix uniquement aux autorités ou à certaines personnes de décider du destin des œuvres d'art. Une œuvre d'art une fois sortie est pour le public, elle est pour la réflexion et aujourd'hui ce film est un objet de sociologie, de comprendre la créativité, l'avant-gardisme de ces cinéastes, de comprendre ce qui se passe dans le monde du cinéma, de comprendre les histoires et ça nous ramène à plusieurs réflexions sur nous-mêmes ; ça nous donne ça, nous donne même la confiance qu'il est possible de faire un cinéma différent».

Un film qui dénote d’une grande sensibilité artistique

La journaliste Chiraz Ben M'rad a relevé la grande sensibilité artistique de Zinet en avançant ce qui suit: "Le film est magnifique, Zinet joint dans ce film deux tendances : une tendance qui relève du réalisme dans laquelle il filme la rue, les gens, la ville, il y a cette trace d’Alger des années 70 qui est très précieuse et une tendance formative à travers laquelle Zinet exprime sa sensibilité avec une esthétique très particulière: sa façon de filmer les bâtiments, de cadrer, le fait d’inviter les dessins du peintre algérien Issiakhem. Cela dénote d’une grande sensibilité artistique. En fait Zinet rassemble beaucoup de choses : l’art, la rue, les métiers, les visages et puis cette façon très fine de confronter deux regards : celui de la victime et du tortionnaire et de donner naissance à ce flash-back sur l’histoire. En très peu de temps, Zinet raconte tout un pan de l’histoire du colonialisme français en Algérie et puis ces digressions dans lesquelles apparaît le poète Momo sur le quai de la baie d’Alger disant ses élégies qui expriment un amour infini pour Alger. « Tahia ya Didou » est en quelque sorte “une forme cinématographique de l’histoire” selon l’expression d’Antoine de Baecque, une forme qui raconte une page de l’histoire algérienne, on le sent par exemple quand Zinet filme le visage du personnage chargé de nettoyer l’avion, c’est comme si Zinet cherchait à voir ce qui se cachait derrière ces visages comme luttes, comme souffrances et autres humiliations. Quant à la question du rapport des institutions à la cinéphilie évoquée par Kmar Ben Dana, il me semble que nous avons eu en Tunisie une histoire similaire pour le film “Fatma 75” de la réalisatrice Selma Baccar qui a été censuré en 1976 pour une durée de 30 ans alors que c’était une commande étatique à l’occasion de l’année internationale de la femme et là le film renaît à nouveau pour être visionné un peu partout à travers le monde. Selma Baccar dit que ça a été une censure arbitraire puisque c’est un directeur au ministère de l’information de l’époque (Mustpha Fersi) qui a décidé que ce film n’allait pas être projeté".

Un film où règne un esprit de jeu, un film ludique dans un contexte officiel

L’enseignante et critique Insaf Machta a estimé que « Tahia ya Didou » a "inspiré d'autres cinéastes qui ont souffert de la lourdeur du discours officiel dans le cinéma et dans d'autres domaines que le cinéma. Il y a beaucoup de fraîcheur dans ce film qui a été fait dans les années 70, il y a beaucoup de jeu dans ce film. C'est un film où règne un esprit de jeu, c'est un film ludique dans un contexte officiel et dans la manière dont il a déjoué la commande. Il y a du film publicitaire à l'état de fragment quand on regarde les enseignes et comment il les a insérées dans le montage visuel et musical avec des airs un peu jazzy.  L'importance de ce film réside dans la façon dont nous le regardons aujourd'hui et c'est un film qui est ouvert sur l'avenir. Ce qui a attiré mon attention, c'est ce petit enfant qui mime Momo le poète, il y a dans cela une telle foi dans l'avenir après un épisode traumatisant mais le film ne commence pas par ça. En dépit de cette légèreté, on revient au traumatisme, mais le fait de revenir sur un traumatisme n'est pas fait dans le but de la glorification de la révolution ou du mouvement national mais c'est fait dans une intention cathartique et libératrice qui nous permet à la fin de retrouver cet esprit de jeu et qui est finalement salutaire".

Dans le cinéma marocain des années 70, c'est le fou qui dit la vérité

Quant au critique marocain Ahmed Boughaba (invité de ce deuxième cycle des acteurs et actrices de la cinéphilie), il s'est arrêté sur quelques exemples du cinéma marocain pour dire que "Dans le cinéma marocain des années 70, tous les films sans exception, il y a un fou parce que c'est lui qui dit la vérité, c’est lui qui n'a pas peur de personne. C'est une façon de contourner la censure, on dit que c'est le fou qui l'a dit, la vérité. Il y a beaucoup à dire sur ce film à partir du montage, de comment il a présenté l'Algérie de l'époque, l'espoir que Zinet attendait après l'indépendance. On peut dire beaucoup de choses sur ce film soit sur les images, soit sur les dialogues. Je suis contre la censure de façon catégorique même les films que je n'aime pas, je ne voudrais pas qu'ils soient censurés. Je suis un ancien détenu politique et il y a des films mal faits sur la période de la détention, des cinéastes qui ne savent pas comment filmer la torture et ne demandent pas en plus comment on peut filmer la torture. Même ces mauvais films, je pense qu'il faut que le public les voit. Les politiciens du Maghreb se ressemblent, par exemple nous au Maroc on avait une expérience extraordinaire : En 1970 le directeur du Centre Cinématographique Marocain (CCM) à l'époque qui est décédé quelques temps après le coup d'État de Skhirat a demandé à Ahmed Bouannani qui un grand cinéaste, un grand monteur, un grand écrivain et poète de faire un film sur le colonialisme et sur l'histoire du Maroc avant l'indépendance, il s'est donc basé sur des archives, le film dont la durée initiale était de 1h35 est devenu un film de 24 minutes à force de le charcuter. Le titre du film c'est “Mémoires 14”, c'est un documentaire très connu qui est disponible sur Youtube et je peux le mettre à la disposition des ciné-clubs qui le désirent. En fait, le CCM n'a pas voulu que le film parle de Abdelkrim El Khattabi qui est boudé par le Makhzen. Pour le film de Derkaoui « De quelques événements sans signification », c’est un film qui a été interdit par un fonctionnaire, même pas par quelqu'un qui n'a pas aimé le film, il a été censuré par parole et non pas par écrit. Il y a des bijoux dans l'histoire du cinéma maghrébin ».

Les différentes interventions ont eu le mérite d’enrichir les connaissances quant à l’ancrage cinématographique de « Tahia ya Didou » ou plutôt à son « désancrage » vu qu’il a été une production artistique qui est allée à l’encontre de la mouvance glorificatrice du cinéma algérien des années 70. Son approche esthétique, son côté ludique, son traitement de l’histoire ont tous été relevés comme caractéristiques principales d’un film qui a vu l’arbitraire de la censure s’abattre sur son sort. Mais c’est un film qui a résisté au temps pour s’offrir au regard de plusieurs générations de cinéphiles passionnées par des images récentes et moins récentes. Enfin la rencontre a eu le mérité de dresser des comparaisons, de faire des rapprochements entre les cinématographies du Maghreb et de tisser des étoffes du sensible ici et là grâce aux films et à une cinéphilie partagée.

Chiraz Ben M'rad